Les troubles du comportement englobent de nombreux phénomènes. Ainsi, on peut notamment retrouver :
- Les troubles obsessionnels compulsifs (TOC)
- Les troubles de l’attention
- L’hyperactivité
- Les phobies
- Les addictions
- Les troubles alimentaires
- L’agressivité
Les troubles du comportement ne se résument donc pas uniquement à l’agressivité et l’hyperactivité. Nous allons donc nous attarder sur les troubles qui posent problèmes si l’enfant est déjà dyslexique.
Il est assez rare que des enfants voient leur comportement se modifier gravement. Généralement, 75% des troubles se développent avant l’âge de 25 ans. L’apparition des troubles est souvent assez progressive, n’importe quelle personne, à n’importe quel moment de sa vie peut être touchée.
Généralement, on ne pose pas de diagnostic sur les premiers symptômes.
Ainsi, on va souvent expliquer ces comportements par une crise d’adolescence, la peur d’un examen à venir, une rupture douloureuse ou encore un échec scolaire.
Quand l’enfant est jeune, le cerveau est encore en développement et l’enfant n’est pas encore mature. On considère donc la rébellion comme normale.
Hyperactivité de l’enfant
L’hyperactivité, également appelé trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) se détecte généralement au début du collège. Un enfant hyperactif va souvent présenter des troubles de l’attention, de la mémoire ou de la coordination.
Cela ne se résume donc pas uniquement à de l’agitation car chaque enfant, et chaque individu va être plus ou moins agité, quel que soit son âge. Et en restant assis sur une chaise toute une journée, un enfant aura forcément envie de bouger. La question de la discipline est donc assez importante car dans certains cas, les troubles du comportements peuvent être évités en amont.
Par contre, si cette agitation devient un problème pour l’enfant et pour son développement, on peut alors parler de TDAH. Mais la vie scolaire, si elle est un facteur, n’est pas la seule caractéristique d’un TDAH.
Ainsi, un enfant hyperactif aura tendance à vite perdre patience, à détourner son attention au moindre bruit et il ne pourra pas rester assis tranquillement sur une chaise. Mais s’il pratique une activité qu’il apprécie particulièrement, comme un jeu vidéo par exemple, alors un enfant hyperactif sera quand même capable de se concentrer.
C’est donc principalement durant la vie scolaire que l’hyperactivité peut être détectée. Ainsi, un enfant avec un TDAH aura du mal à lire, car il n’arrivera pas se concentrer sur une phrase. Idem pour l’écriture et la concentration en général. Un enfant hyperactif pourra aussi avoir des difficultés à l’oral, il commencera une phrase sans la terminer, car il aura déjà oublié ce qu’il disait.
Il y a plusieurs causes possibles à l’hyperactivité. D’abord, il y a des facteurs génétiques. S’il y a des antécédents familiaux, un enfant a de grandes probabilités d’être hyperactif. Lorsqu’il est encore au stade de fœtus, s’il manque d’oxygène, qu’il est exposé à de l’alcool ou au tabac et s’il est né prématurément, ce sont des facteurs qui peuvent entrer en jeu.
De plus, la théorie de la surstimulation sensorielle nous semble aussi très pertinente. Selon cette théorie, si un enfant reçoit trop de stimuli durant son enfances, notamment avec des écrans qui sont connus pour projeter un très grand nombre d’images par seconde, alors il peut se désensibiliser progressivement.
Du fait de cette désensibilisation, il peut devenir de plus en plus du pour les enfants concernés de se concentrer sur une activité modérément stimulante qui demande de la concentration, comme le travail scolaire.
Nous vous recommandons à ce propos le livre « Cultiver l’émerveillement » de Catherine Lecuyer, docteur en sciences de l’éducation et en psychologie.
Diagnostic de l’hyperactivité
Puisqu’il y a de nombreux facteurs qui rentrent en jeu, le diagnostic de l’hyperactivité se fait assez tardivement, aux environs de 10 ans. Le médecin pourra faire un premier bilan avec l’enfant et vous orienter vers un spécialiste. Un suivi psychologique est également envisageable pour juger le niveau scolaire, la gestion des émotions, l’intelligence ou encore les fonctions motrices. Les difficultés et la personnalité de l’enfant pourront également être cernées par un psychologue.
Parmi les troubles du comportement, on compte aussi les phobies. Une phobie va engendrer de l’anxiété chez un individu. Plus ou moins irrationnelle, elle peut paralyser un individu et modifier son comportement. Parmi les plus classiques, on voit souvent la peur des araignées, la peur du vide ou la peur de la foule.
Et parmi ces phobies, on trouve la phobie scolaire. Elle va terroriser un enfant au point qu’il ne voudra plus aller à l’école, ce qui le rendra très anxieux. On peut la reconnaître quand des enfants refusent d’aller à l’école et que cela peut le mener à une crise d’angoisse.
Les enfants peuvent faire des insomnies et avoir des nausées rien qu’à l’idée d’aller à l’école. Pour autant, il ne faut pas confondre ce syndrome avec un enfant qui fait un caprice, ce qui arrive assez souvent. Il n’y a pas d’âge pour être atteint de phobie scolaire, cela peut débuter au CP, tout comme à l’entrée au collège. Environ 3% des jeunes entre 12 et 19 ans sont concernés.
Ces différents troubles proviennent assez souvent de problèmes dans l’environnement de l’enfant. Ainsi, il est bon de s’intéresser aux différents environnement dans lesquels l’enfant évolue : cela peut donner des indices pertinents pour mieux comprendre certains de ses problèmes.
Causes de la phobie scolaire
Il peut y avoir de nombreuses explications. Il peut s’agir d’une anxiété due à la séparation entre l’enfant et les parents ou la peur de parler en public. Si l’enfant vit une situation familiale compliquée, divorce des parents ou déménagement, cela peut compliquer les choses. Enfin, le harcèlement scolaire ou des troubles de l’apprentissage comme la dyslexie sont également des facteurs.
Les personnes souffrant de phobie scolaire auront des difficultés de développement, mais cela les suit rarement à vie. Cela peut aussi entraîner un état de dépression ainsi que d’autres troubles mentaux. La personnalité de l’enfant peut s’altérer. Il est donc important de consulter un médecin si ces symptômes sont présents et fréquents.
Une phobie scolaire, ça se soigne. Ce ne sera pas via un traitement, mais il faut réagir rapidement en consultant un médecin. Il pourra faire un diagnostic de l’enfant et vérifier la gravité de la phobie. Un suivi psychiatrique peut aussi se mettre en place. Le médecin traitant peut réaliser un projet d’accueil personnalisé (PAI) pour l’enfant.
Celui-ci indiquera si l’enfant nécessite une école spécialisée, des horaires aménagés ou des conditions particulières pour des contrôles et des leçons. Un suivi psychologique sera important, pour évaluer la santé mentale de l’enfant et voir où il en est dans son développement. Car, si santé mentale dégringole, sa santé physique risque de suivre.
Si elle est bien traitée, une phobie scolaire est passagère. Elle est certes cause de problèmes, pour les enfants et pour les parents, mais chaque enfant finira par en sortir et reprendra un cours normal.
Dans certains cas, la phobie scolaire peut mener à la déscolarisation d’un enfant. Si cette situation est assez compliquée, il faut tout de même dédramatiser et se concentrer sur l’essentiel, le retour de l’enfant à une scolarité normale.
Les fleurs de Bach sont souvent recommandées comme une solution intéressantes pour les phobies scolaires. Bien entendu, elles ne sont pas suffisantes, mais elles peuvent aider l’enfant à mieux gérer ses émotions et ainsi à être plus récéptifs aux solutions que l’on peut lui proposer.
Les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) chez l’enfant et l’adolescent
Les premiers symptômes de TOC se voient dès l’âge de 6 ans. Les obsessions les plus fréquentes sont la peur de la contamination, la peur de la violence et des vérifications constantes. Les personnes atteintes de TOC vont régulièrement vouloir tout laver, vérifier si elles ont bien fermé une porte ou bien pris leurs clefs. Les enfants vont sentir qu’ils ont un comportement différent, ils vont donc essayer de le cacher aux autres. C’est pourquoi un diagnostic se pose assez tardivement. De plus, un TOC est rarement seul, il est souvent accompagné d’un autre trouble mental.
Il ne faut pas les confondre avec le tic, qui est un geste isolé. On y retrouve ainsi le syndrome de Gilles de la Tourette par exemple. Cela ne sert à rien de crier sur l’enfant, ces TOC ne sont pas contrôlables sur commande. Le dialogue avec l’enfant est primordial.
Essayez de comprendre pourquoi il fait ça et demandez-lui si vous pouvez l’aider. Si un enfant se sent soutenu, les TOC peuvent parfois s’amoindrir et disparaître au bout d’un certain temps.
Si c’est parfois compliqué d’admettre que son enfant a des TOC, il ne faut pas penser qu’il essaye de vous manipuler en vous demandant de recommencer une action ou de lui ramener un objet d’une couleur précise. C’est juste que pour lui, c’est primordial.
N’allez pas toujours l’encontre de votre enfant. Cela risquerait de l’inciter à rester dans sa bulle ce qui pourrait le mener à avoir des troubles anxieux, une baisse de l’estime de soi ou encore des troubles psychiatriques. Il faut donc éviter que ces comportements n’empirent.
Consultez un médecin si les TOC persistent. Il effectuera un diagnostic et si les troubles sont sévères, il pourra vous aiguiller vers un psychologue ou un psychiatre. Ces professionnels mettront alors probablement en place une thérapie cognitivo-comportementale (TCC). Comme son nom l’indique, elle consiste à développer les fonctions cognitives et à modifier son comportement petit à petit pour mettre fin aux TOC.
En fonction des enfants, cela peut prendre plus ou moins de temps. Et il est essentiel de vérifier, une fois que les TOC se sont amoindris, qu’ils ne reviennent pas. Il peut arriver que, lors d’une période d’anxiété, certains TOC refassent surface. Il faudra donc veiller à ce qu’ils ne s’ancrent pas à nouveau.
Si la TCC marche très bien sur les TOC de faible intensité, il en faudra plus pour les TOC sévères. Dans certains cas, une prise de médicaments peut s’ajouter au traitement si le médecin le juge nécessaire.
Autres troubles
Les troubles du comportements sont vastes et on peut aussi y intégrer les addictions.
Chez les adultes, on dénote les addictions à l’alcool, à la drogue ou aux jeux d’argent par exemple. Mais l’addiction aux écrans ou au téléphone touche désormais les plus jeunes. Même si un téléphone est nécessaire, il faut instaurer des règles à la maison.
Par exemple, pas de téléphone à table ou bien un « couvre-feu », moment à partir duquel le téléphone est interdit. De plus en plus d’experts se rejoignent sur le fait que les écrans peuvent être très néfastes chez les enfants et les jeunes s’ils ne sont pas bien régulés.
Les désordres alimentaires
Ces désordres alimentaires peuvent être, par exemple, l’anorexie, la boulimie et l’hyperphagie boulimique.
Il peut s’agir d’une préoccupation excessive au niveau du poids ou d’une anxiété sévère. Il est important de rapidement consulter un médecin, car dans certains cas l’enfant peut se mettre en danger. Dès l’âge de 7 ou 8 ans, on peut constater une anorexie. Si l’hypersexualisation des enfants dès le plus jeune âge et la mise en avant des mannequins n’y est pas pour rien, le facteur de la maladie mentale peut aussi jouer.
Et, même s’il faut vérifier que les choses ne deviennent pas dramatiques, il ne faut pas non plus paniquer si l’enfant refuse de manger un plat qu’il aime bien. Il faut s’inquiéter si l’enfant fait de plus en plus de sport, ne mange plus de goûter, trie ses aliments et essaye de dépenser plus d’énergie que d’habitude. Dans ce cas, essayer de discuter avec l’enfant pour comprendre ses intentions.
Dans la pédagogie Montessori, les troubles du comportements ne sont pas considérés comme une fatalité. La solution recommandé est la « normalisation« , une conséquence d’une éducation laquelle l’enfant est libre. N’hésitez pas à lire l’article pour en savoir plus.
En conclusion, il ne faut pas rentrer dans la stigmatisation. Les troubles du comportement ne sont, de toute façon, amusants ni pour les enfants, ni pour les enfants.
Néanmoins, ils ne sont pas une fatalité et il est possible de les traiter. Il faut rapidement consulter un médecin qui pourra juger de ce qui est à envisager. Soutenez l’enfant, et même si vous ne pouvez pas comprendre ce qui se passe dans sa tête, dites-vous bien qu’il ne fait pas ça par plaisir.
Vérifiez régulièrement l’état de l’enfant, son humeur et son anxiété et si son comportement se dégrade alors n’hésitez pas à aller voir le médecin. Troubles du comportement ne riment pas avec bête de foire, même si la culture populaire n’a pas vraiment aidé à les intégrer.
Les troubles psychiques plus graves
Ces troubles dépassent le niveau de simples troubles de comportements. Ce sont des troubles bien plus sérieux qui demandent systématiquement un suivi par un psychiatre.
Schizophrénie et bipolarité
La véritable schizophrénie n’a rien à voir avec ce que peuvent dépeindre les films.
Elle ne touche que 1% de la population mondiale. Un schizophrène aura des troubles de la pensée, de l’attention et de mémoire. Il aura également des problèmes de concentration, aura du mal à communiquer et s’isolera des autres. Il ne prendra plus de plaisir et subira des pertes d’énergie.
Il aura dans certains cas des hallucinations auditives ce qui l’empêcheront de se concentrer, une paranoïa ainsi qu’une potentielle mégalomanie. Un patient schizophrène peut aussi être dépressif. Et si la schizophrénie devient trop forte, un risque suicidaire est possible. Si aujourd’hui, on ne comprend pas encore tout à fait cette pathologie, plus d’un patient sur trois est traité.
Souvent confondue avec la schizophrénie, la bipolarité est pourtant bien différente. Là aussi, ça ne touche que 1% de la population mondiale. Si on peut penser à un certain Docteur Jekyll & Mister Hyde, cela ne reflète pas vraiment la réalité.
Elle entraîne une perte de contrôle du comportement, des émotions dérégulées, des troubles du sommeil ainsi que des troubles anxieux. Et, comme la schizophrénie, les bipolaires ont souvent des tendances suicidaires. Evidemment, les sauts d’humeur sont la caractéristique principale. Si l’individu passe d’une grande tristesse à une extase sans nom, s’il est tellement excité qu’il ne dort presque pas pendant plusieurs jours sans ressentir de fatigue, ce sont des symptômes de troubles bipolaires de l’humeur.
Plusieurs facteurs peuvent engendrer une bipolarité : maltraitance pendant l’enfance, une prise de produits dangereux par la mère quand l’enfant est encore fœtus, des conflits familiaux, le cannabis, l’alcool, etc.
Le médecin peut conseiller une prise de médicaments ainsi que des antidépresseurs, mais il faut bien faire attention à la dose et à ne pas la dépasser.